Revolution | Originum
Par : llbartabacll
Genre : Science-Fiction , Action
Status : Terminée
Note :
Chapitre 17
Publié le 15/04/15 à 14:27:41 par llbartabacll
#16 : Au fond de toi se cache une âme sombre
351 ème Cycle – An 434
"Tu l’avais déjà rencontré, n’est-ce pas ?
- Qui ça ?
- Mon père, Shadad.
- Quoi ?!
- Tu m’as bien entendu. Celui qui se fait appeler le Souverain est mon père… Ou plutôt l’était. Aujourd’hui, je me rends compte qu’il n’est plus que l’ombre de lui-même.
- Comment tu as su que je le connaissais ?
- Plus personne ne prononce ce nom, très peu savent véritablement qu’il s’appelle comme ça. Tout le monde le connaît sous le nom du Souverain, le monstre avide de pouvoir et de destruction, et non pas comme Shadad, le simple chercheur spécialisé dans l’industrie militaire.
- Un chercheur tout ce qui a de plus banal qui devient un dictateur qui veut envahir des planètes pour montrer sa supériorité ? Tu parles d’une destinée…
- C’est difficile à croire, je n’en doute pas. On t’a sûrement parlé de la naissance de Genesis mais rare sont ceux qui connaissent vraiment comment ça s’est déroulé. Genesis est né grâce à un renversement du pouvoir mais au début ce groupe n’avait rien à voir avec celui qu’il est devenu aujourd’hui. Au début, il répondait au nom du peuple afin que celui-ci vive le mieux possible sur Gliese. Bien sûr il y a eu des guerres, certains n’étaient pas d’accord sur le fait que Genesis gouverne le pays. Un monde de paix ne pouvait exister, mon père l’avait compris. Il a créé à lui seul ce que personne ne pouvait contrer, une arme pouvant manipuler et contrôler des êtres vivants. Pour réussir ce qui était le début de son ascension, il mentit aux membres de Genesis. Aux yeux de ces derniers, ce n’était pas une arme mais simplement une puce pour aider les soldats sur le terrain. Cet accord pour l’implanter à tous les combattants signa la fin du Genesis que nous connaissions. Mon père en plaça alors sur des centaines voire des milliers de soldats, y compris moi-même. Les membres de Genesis mourût tous sans exception et c’est ainsi que mon père prit le pouvoir sous le nom du Souverain. J’étais à ses côtés ce jour-là, en tant que soldat. Ce qu’il ne savait pas c’est que l’opération avait échoué sur moi. Contrairement aux autres, j’étais encore moi-même. C’est pour ça que je me rappelle de tous ces événements.
- Alors pourquoi avoir attendu tout ce temps pour te rebeller ?
- Tu voulais que je fasse quoi seul ? Le peuple était déjà condamné. Me suicider aurait donné le même résultat.
- Et donc en arrivant sur Terre, tu t’es dit que c’était le moment de dévoiler ta vraie nature ?
- Non, pas à cause de la Terre. C’est toi qui m’as montré qu’il était temps.
- Moi ? Mais pourquoi ? Je n’ai rien de différent par rapport aux autres.
- Toi aussi ton opération a échoué. Tu es resté toi-même depuis le début. A ce moment, j’ai compris que la Terre avait quelque chose de plus par rapport aux autres planètes. Les humains peuvent faire échouer les plans de Genesis, de par leur nombre et leur volonté. Et c’est grâce à toi que j’ai saisi l’occasion. En toi je ne voyais pas seulement qu’une personne mais les sept milliards qui peuplent cette planète. Imagines tout ce nombre de personnes combattant contre un seul et même ennemi. C’est ça que vous avez de plus. Les autres planètes n’étaient pas aussi nombreuses et aussi combatives. Certaines sont même tombées sans qu’on sorte les armes. Les plans de Genesis n’ont jamais été aussi loin que pour la Terre.
- Coupe-moi si je me trompe mais ce que j’ai vu ne montre rien d’autre que l’éradication des humains. Personne n’y survit.
- Il est vrai que pour l’instant la Terre se dirige irrémédiablement à sa fin mais tu es celui qui m’a montré ce petit plus que vous avez. Tu m’as montré par ta combativité que Genesis ne réussirait pas si facilement pour une fois.
- Arrêtes de me voir pour celui que je ne suis pas. Tu penses que je suis un héros mais je ne suis qu’un humain, comme les autres. Rien ne changera que je sois là ou non.
- Laisse-moi finir. Il existe un artefact portant le nom de CFP (Control For Power). C’est lui qui permet de garder ce contrôle sur les soldats et ce, qu’importe la planète. Au final, il est le véritable maître des cartes car sans lui tout ce règne n’existerait pas, Personne ne l’a vu excepté son inventeur, mon père. L’artefact a longtemps été introuvable. Néanmoins, après des décennies de recherche, j’ai réussi à localiser sa cachette.
- Si tu l’as trouvé, pourquoi ne pas l’avoir détruit ?
- J’ai essayé et c’est à ce moment-là que mon père m’a arrêté. La suite tu l’as vu de tes yeux. Par chance on est encore vivant. Ils nous auraient tués si tu n’avais pas scandé son véritable nom. Tes visions nous ont sauvés la vie, pour cette fois en tout cas.
- Tu sais donc que j’en ai…
- Bien entendu, tu vis ce que j’ai vécu. Les visions, les cris, les pleurs…
- Ça s’arrêtera un jour ?
- Les visions sont temporaires mais le reste ne part pas. On s’y habitue à force. Je considère ça comme une peine. Pour leurs crimes, certains meurt… Et bien moi, j’entends et j’entendrai sans cesse les cris et les pleurs des personnes tuées par Genesis. Seul la mort pourra me délivrer de tout cela… "
Un garde entra dans la cellule, nous indiquant à Ahern et moi de le suivre. Ève me retint la main avant de me lever. Elle hocha la tête avant de me lâcher aussitôt. A la sortie de la pièce, d’autres gardes nous gardaient en joue pendant qu’un autre nous posait des sortes de menottes. Ils nous ordonnèrent d’avancer, ce que nous fîmes sans broncher. C’était certainement pour nous affecter dans un entrepôt pour faire comme tous les autres esclaves, travailler sans relâche à la solde de Genesis. Une dizaine d’autres personnes attendaient déjà, en file indienne, devant les portes menant à un bâtiment annexe.
"C’était une intention des Héritiers de venir me sauver ? demandai-je innocemment à Ahern.
- Non, pas pour te sauver… Ils voulaient t’éliminer.
- Mais t’es sérieux ?!
- J’ai eu la même réaction quand je l’ai su. T’étais devenu un danger pour Exodus, pour eux tu n’étais plus qu’une menace qui fallait abattre à tout prix.
- Et tu l’aurais fait si tu étais arrivé jusqu’à moi ? "
Ahern n’eut le temps de répondre. "Pas lui, ordre du Souverain" indiqua l’un des gardes. Quelqu’un me frappa à l’arrière de la nuque pour ensuite me traîner vers un autre endroit. Ahern essaya de me venir en aide mais les autres gardes l’immobilisèrent. Le couloir qui s’en suivi semblait interminable. Telle une descente en enfer, je m’éloignai petit à petit du peu d’espoir qui restait pour me rapprocher vers quelque chose de plus sombre. Arrivé dans une nouvelle pièce, les gardes me retinrent directement contre le sol.
"Maintenez-le ! ordonna quelqu’un en m’enfonçant une seringue dans le cou. Le produit va rapidement faire effet.
- Parfait. Quel est son nom ?
- Sujet cent vingt-six.
- C’est donc bien lui. On va voir si le Souverain a véritablement raison… Installez-le sur la chaise. "
Pour la première fois, mes cauchemars oppressant laissaient place à des rêves plus calmes. Cependant, ce n’était pas le genre de rêve que j’espérais. Je compris rapidement que mes cauchemars étaient dorénavant mes rêves. Les mêmes scènes se répétaient mais d’une façon différente. Les cris et les pleurs étaient toujours là mais un léger rire mauvais les faisait taire. Le plus terrifiant venait du bourreau, qui était bel et bien moi. Contrairement à mes cauchemars, j’étais cette fois-ci en pleine possession de mes moyens. Je pouvais contrôler tous mes faits et gestes mais l’issue restait tout de même identique. Tuer des innocents était devenu plaisant… Un vrai défouloir qui, quelque part, me reposait…
Je me réveillai sur une table placée à la verticale. Je portai une armure flambant neuve, scintillant sous les lumières de la salle. Les sangles se détachèrent, me libérant de la table. Deux hommes se trouvaient directement face à moi.
"Il est prêt ?
- Activité cérébrale minimale… Perte totale de la mémoire… Aussi inoffensif que ceux de son espèce. Faire de lui ce que l’on souhaite sera un jeu d’enfants.
- Bien que son cas soit unique, il faut le tester. Le protocole…
- … Reste le protocole, je sais. Le Souverain avait raison. Il est de nouveau le Sujet cent vingt-six, dit-il en passant sa main à maintes reprises devant mes yeux. "
Un des deux hommes m’ordonna de le suivre, ce que je fis de mon plein gré. La route se déroula dans un silence de cathédrale jusqu’à arriver à la salle du Souverain. Je me prosternai devant lui. Le genou et le poing droit à terre ainsi que la tête basse, un simple soldat ne devait pas regarder le Souverain dans les yeux.
"Vous aviez raison mon Souverain.
- Bien entendu que j’avais raison, vous avez douté de mes paroles ?
- Certainement pas mon Souverain ! Je ne me le permettrais pas.
- Je souhaite tout de même m’en assurer. Son cas est fascinant et ruisselle de mystères. Suivez le protocole et apportez-moi ensuite les conclusions.
- Très bien mon Souverain, répondit-il en se prosternant un cours instant. "
Je me relevai tout en déviant mon regard de celui du Souverain. Le reste du chemin resta tout aussi silencieux. La salle d’exécution comptait trois prisonniers encagoulés et à genoux. L’homme que je suivais sortit un sabre avant de me le donner. Il s’éclipsa dans un coin de la salle, me laissant seul face aux prisonniers. J’enlevai lentement le sabre de son fourreau. Qu’importe ce que ces prisonniers avaient fait, s’ils étaient là en ce moment c’est qu’ils étaient fautifs. Je retirai la cagoule du premier prisonnier et plaçai la lame près de son cou. Ils voulaient arrêter Genesis. Leur jugement était tombé et leur sort scellé dès l’instant où ils avaient eu cette idée. J’amorçai le coup fatidique. Tous ceux qui s’opposaient à Genesis connaissaient les conséquences. Il ne leur restait que la mort. La lame trancha la tête du prisonnier, cette dernière tomba et roula jusqu’à mes pieds. Les deux autres étaient les suivants, ils devaient tous recevoir la peine qu’ils méritaient. Et ce, jusqu’à ce qu’ils comprennent que personne ne pouvait échapper à Genesis.
351 ème Cycle – An 434
"Tu l’avais déjà rencontré, n’est-ce pas ?
- Qui ça ?
- Mon père, Shadad.
- Quoi ?!
- Tu m’as bien entendu. Celui qui se fait appeler le Souverain est mon père… Ou plutôt l’était. Aujourd’hui, je me rends compte qu’il n’est plus que l’ombre de lui-même.
- Comment tu as su que je le connaissais ?
- Plus personne ne prononce ce nom, très peu savent véritablement qu’il s’appelle comme ça. Tout le monde le connaît sous le nom du Souverain, le monstre avide de pouvoir et de destruction, et non pas comme Shadad, le simple chercheur spécialisé dans l’industrie militaire.
- Un chercheur tout ce qui a de plus banal qui devient un dictateur qui veut envahir des planètes pour montrer sa supériorité ? Tu parles d’une destinée…
- C’est difficile à croire, je n’en doute pas. On t’a sûrement parlé de la naissance de Genesis mais rare sont ceux qui connaissent vraiment comment ça s’est déroulé. Genesis est né grâce à un renversement du pouvoir mais au début ce groupe n’avait rien à voir avec celui qu’il est devenu aujourd’hui. Au début, il répondait au nom du peuple afin que celui-ci vive le mieux possible sur Gliese. Bien sûr il y a eu des guerres, certains n’étaient pas d’accord sur le fait que Genesis gouverne le pays. Un monde de paix ne pouvait exister, mon père l’avait compris. Il a créé à lui seul ce que personne ne pouvait contrer, une arme pouvant manipuler et contrôler des êtres vivants. Pour réussir ce qui était le début de son ascension, il mentit aux membres de Genesis. Aux yeux de ces derniers, ce n’était pas une arme mais simplement une puce pour aider les soldats sur le terrain. Cet accord pour l’implanter à tous les combattants signa la fin du Genesis que nous connaissions. Mon père en plaça alors sur des centaines voire des milliers de soldats, y compris moi-même. Les membres de Genesis mourût tous sans exception et c’est ainsi que mon père prit le pouvoir sous le nom du Souverain. J’étais à ses côtés ce jour-là, en tant que soldat. Ce qu’il ne savait pas c’est que l’opération avait échoué sur moi. Contrairement aux autres, j’étais encore moi-même. C’est pour ça que je me rappelle de tous ces événements.
- Alors pourquoi avoir attendu tout ce temps pour te rebeller ?
- Tu voulais que je fasse quoi seul ? Le peuple était déjà condamné. Me suicider aurait donné le même résultat.
- Et donc en arrivant sur Terre, tu t’es dit que c’était le moment de dévoiler ta vraie nature ?
- Non, pas à cause de la Terre. C’est toi qui m’as montré qu’il était temps.
- Moi ? Mais pourquoi ? Je n’ai rien de différent par rapport aux autres.
- Toi aussi ton opération a échoué. Tu es resté toi-même depuis le début. A ce moment, j’ai compris que la Terre avait quelque chose de plus par rapport aux autres planètes. Les humains peuvent faire échouer les plans de Genesis, de par leur nombre et leur volonté. Et c’est grâce à toi que j’ai saisi l’occasion. En toi je ne voyais pas seulement qu’une personne mais les sept milliards qui peuplent cette planète. Imagines tout ce nombre de personnes combattant contre un seul et même ennemi. C’est ça que vous avez de plus. Les autres planètes n’étaient pas aussi nombreuses et aussi combatives. Certaines sont même tombées sans qu’on sorte les armes. Les plans de Genesis n’ont jamais été aussi loin que pour la Terre.
- Coupe-moi si je me trompe mais ce que j’ai vu ne montre rien d’autre que l’éradication des humains. Personne n’y survit.
- Il est vrai que pour l’instant la Terre se dirige irrémédiablement à sa fin mais tu es celui qui m’a montré ce petit plus que vous avez. Tu m’as montré par ta combativité que Genesis ne réussirait pas si facilement pour une fois.
- Arrêtes de me voir pour celui que je ne suis pas. Tu penses que je suis un héros mais je ne suis qu’un humain, comme les autres. Rien ne changera que je sois là ou non.
- Laisse-moi finir. Il existe un artefact portant le nom de CFP (Control For Power). C’est lui qui permet de garder ce contrôle sur les soldats et ce, qu’importe la planète. Au final, il est le véritable maître des cartes car sans lui tout ce règne n’existerait pas, Personne ne l’a vu excepté son inventeur, mon père. L’artefact a longtemps été introuvable. Néanmoins, après des décennies de recherche, j’ai réussi à localiser sa cachette.
- Si tu l’as trouvé, pourquoi ne pas l’avoir détruit ?
- J’ai essayé et c’est à ce moment-là que mon père m’a arrêté. La suite tu l’as vu de tes yeux. Par chance on est encore vivant. Ils nous auraient tués si tu n’avais pas scandé son véritable nom. Tes visions nous ont sauvés la vie, pour cette fois en tout cas.
- Tu sais donc que j’en ai…
- Bien entendu, tu vis ce que j’ai vécu. Les visions, les cris, les pleurs…
- Ça s’arrêtera un jour ?
- Les visions sont temporaires mais le reste ne part pas. On s’y habitue à force. Je considère ça comme une peine. Pour leurs crimes, certains meurt… Et bien moi, j’entends et j’entendrai sans cesse les cris et les pleurs des personnes tuées par Genesis. Seul la mort pourra me délivrer de tout cela… "
Un garde entra dans la cellule, nous indiquant à Ahern et moi de le suivre. Ève me retint la main avant de me lever. Elle hocha la tête avant de me lâcher aussitôt. A la sortie de la pièce, d’autres gardes nous gardaient en joue pendant qu’un autre nous posait des sortes de menottes. Ils nous ordonnèrent d’avancer, ce que nous fîmes sans broncher. C’était certainement pour nous affecter dans un entrepôt pour faire comme tous les autres esclaves, travailler sans relâche à la solde de Genesis. Une dizaine d’autres personnes attendaient déjà, en file indienne, devant les portes menant à un bâtiment annexe.
"C’était une intention des Héritiers de venir me sauver ? demandai-je innocemment à Ahern.
- Non, pas pour te sauver… Ils voulaient t’éliminer.
- Mais t’es sérieux ?!
- J’ai eu la même réaction quand je l’ai su. T’étais devenu un danger pour Exodus, pour eux tu n’étais plus qu’une menace qui fallait abattre à tout prix.
- Et tu l’aurais fait si tu étais arrivé jusqu’à moi ? "
Ahern n’eut le temps de répondre. "Pas lui, ordre du Souverain" indiqua l’un des gardes. Quelqu’un me frappa à l’arrière de la nuque pour ensuite me traîner vers un autre endroit. Ahern essaya de me venir en aide mais les autres gardes l’immobilisèrent. Le couloir qui s’en suivi semblait interminable. Telle une descente en enfer, je m’éloignai petit à petit du peu d’espoir qui restait pour me rapprocher vers quelque chose de plus sombre. Arrivé dans une nouvelle pièce, les gardes me retinrent directement contre le sol.
"Maintenez-le ! ordonna quelqu’un en m’enfonçant une seringue dans le cou. Le produit va rapidement faire effet.
- Parfait. Quel est son nom ?
- Sujet cent vingt-six.
- C’est donc bien lui. On va voir si le Souverain a véritablement raison… Installez-le sur la chaise. "
Pour la première fois, mes cauchemars oppressant laissaient place à des rêves plus calmes. Cependant, ce n’était pas le genre de rêve que j’espérais. Je compris rapidement que mes cauchemars étaient dorénavant mes rêves. Les mêmes scènes se répétaient mais d’une façon différente. Les cris et les pleurs étaient toujours là mais un léger rire mauvais les faisait taire. Le plus terrifiant venait du bourreau, qui était bel et bien moi. Contrairement à mes cauchemars, j’étais cette fois-ci en pleine possession de mes moyens. Je pouvais contrôler tous mes faits et gestes mais l’issue restait tout de même identique. Tuer des innocents était devenu plaisant… Un vrai défouloir qui, quelque part, me reposait…
Je me réveillai sur une table placée à la verticale. Je portai une armure flambant neuve, scintillant sous les lumières de la salle. Les sangles se détachèrent, me libérant de la table. Deux hommes se trouvaient directement face à moi.
"Il est prêt ?
- Activité cérébrale minimale… Perte totale de la mémoire… Aussi inoffensif que ceux de son espèce. Faire de lui ce que l’on souhaite sera un jeu d’enfants.
- Bien que son cas soit unique, il faut le tester. Le protocole…
- … Reste le protocole, je sais. Le Souverain avait raison. Il est de nouveau le Sujet cent vingt-six, dit-il en passant sa main à maintes reprises devant mes yeux. "
Un des deux hommes m’ordonna de le suivre, ce que je fis de mon plein gré. La route se déroula dans un silence de cathédrale jusqu’à arriver à la salle du Souverain. Je me prosternai devant lui. Le genou et le poing droit à terre ainsi que la tête basse, un simple soldat ne devait pas regarder le Souverain dans les yeux.
"Vous aviez raison mon Souverain.
- Bien entendu que j’avais raison, vous avez douté de mes paroles ?
- Certainement pas mon Souverain ! Je ne me le permettrais pas.
- Je souhaite tout de même m’en assurer. Son cas est fascinant et ruisselle de mystères. Suivez le protocole et apportez-moi ensuite les conclusions.
- Très bien mon Souverain, répondit-il en se prosternant un cours instant. "
Je me relevai tout en déviant mon regard de celui du Souverain. Le reste du chemin resta tout aussi silencieux. La salle d’exécution comptait trois prisonniers encagoulés et à genoux. L’homme que je suivais sortit un sabre avant de me le donner. Il s’éclipsa dans un coin de la salle, me laissant seul face aux prisonniers. J’enlevai lentement le sabre de son fourreau. Qu’importe ce que ces prisonniers avaient fait, s’ils étaient là en ce moment c’est qu’ils étaient fautifs. Je retirai la cagoule du premier prisonnier et plaçai la lame près de son cou. Ils voulaient arrêter Genesis. Leur jugement était tombé et leur sort scellé dès l’instant où ils avaient eu cette idée. J’amorçai le coup fatidique. Tous ceux qui s’opposaient à Genesis connaissaient les conséquences. Il ne leur restait que la mort. La lame trancha la tête du prisonnier, cette dernière tomba et roula jusqu’à mes pieds. Les deux autres étaient les suivants, ils devaient tous recevoir la peine qu’ils méritaient. Et ce, jusqu’à ce qu’ils comprennent que personne ne pouvait échapper à Genesis.
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